Notre manifeste pour vaincre les méningites !

 

Les méningites bactériennes sont des infections graves, foudroyantes qui touchent le cerveau et la moelle épinière. En France, plus de 1 300 cas de méningites bactériennes provoquées par les bactéries les plus fréquentes ont été recensés en 2017.

La mortalité et les handicaps qu’elles engendrent nécessitent donc une vigilance particulière et constante.

Les remontées du terrain constatées par les professionnels de santé et le milieu associatif montrent que ces maladies pourraient être mieux prévenues et prises en charge. Face à ce constat, le collectif «Ensemble contre les méningites » composé des associations Petit Ange et Méningites France, a élaboré un manifeste mettant en lumière différentes propositions autour de trois grands axes :

  1. Une meilleure prévention des méningites bactériennes par une stratégie de prévention vaccinale renforcée.

  2. Une meilleure information sur les méningites bactériennes auprès du grand public et des professionnels de santé sur les symptômes qui doivent alarmer.

  3. Un meilleur accompagnement des familles et des patients survivants dans le deuil ou dans la gestion des séquelles et des différents handicaps que les méningites bactériennes peuvent entrainer.

 

Découvrez nos recommandations contre les méningites

1. Renforcer les moyens mis à disposition des autorités sanitaires, et notamment des Agences régionales de Santé (ARS), afin d’améliorer les campagnes de vaccination préventive en cas d’épidémie ou de grappe de cas, notamment via l’information des populations concernées.

2. Mettre à jour sans délais les recommandations vaccinales avec les données les plus récentes concernant les vaccins contre les méningocoques B, A, C, W et Y, dans la perspective de parvenir à une recommandation dans le cadre d’une stratégie de prévention généralisée.

3. Mettre en œuvre systématiquement des campagnes d’information à destination du grand public sur les symptômes qui doivent alerter, notamment le purpura fulminans, et sur les bons réflexes à avoir en cas de suspicion de méningite.

4. Renforcer la formation initiale et continue des médecins généralistes sur les méningites et la pose du diagnostic.

5. Renforcer les procédures de régulation du SAMU, permettant aux agents de régulation de mieux identifier les symptômes alarmant et éviter les retards de prise en charge.

6. Mettre à jour les procédures du SAMU, afin d’être en mesure d’administrer les antibiotiques adéquats dès le transport aux urgences en cas de suspicion de méningites.

7. Renforcer la formation à l’écoute des professionnels de santé dans les services d’urgence, tout en leur donnant les moyens de prendre le temps de recueillir le ressenti des familles, de manière à raccourcir le délai de diagnostic.

8. Structurer les dispositifs d’accompagnement du deuil pour les familles dont un enfant est décédé (soutien psychologique, aides au financement des obsèques, arrêts temporaires de l’activité professionnelle, etc.)

9. Renforcer la prise en charge financière des dispositifs de compensation du handicap et les interventions en libéral des professionnels de santé paramédicaux (appareils auditifs, prothèses, interventions en psychomotricité, ergothérapie, etc.)

10. Simplifier les procédures administratives liées au handicap, de manière à fluidifier l’accès aux droits et renforcer l’accès aux aides financières, aux dispositifs de compensation du handicap et à la scolarisation en milieu ordinaire lorsque cela est possible.

11. Enrichir l’offre en IME afin de permettre aux familles de rester proches de leur enfant lorsque celui requiert une prise en charge spécifique.

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Comprendre les méningites

 

Qu’est-ce que c’est ?

 

Infection de la membrane entourant le cerveau et la moelle épinière

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Causée par différents organismes : virus, bactéries, champignons, parasites

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Les formes les plus graves sont les formes bactériennes, avec un risque de mortalité important

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Les méningites bactériennes sont les plus graves : elles peuvent évoluer extrêmement rapidement avec un risque de mortalité important et de graves séquelles pour les survivants. Beaucoup de bactéries peuvent être en cause mais les principales sont le méningocoque, le pneumocoque, l’Haemophilus et le streptocoque B.

 

Méningites bactériennes : des séquelles graves pour les survivants

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Qui est concerné ?

Les méningites peuvent être contractées à tout âge. Cependant, le risque est plus élevé chez certaines tranches d’âge, variable selon la bactérie en cause.

Par exemple, les méningites à méningocoque sont plus fréquentes chez les enfants de moins de 2 ans, les adolescents et les jeunes adultes âgés de 18 ans à 24 ans.

De plus, les méningites touchent le plus souvent des personnes sans facteur de risque particulier.

 
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Quels sont les symptômes :

Les conséquences d’une méningite peuvent être graves et irréversibles. Reconnaître les symptômes et agir vite est donc crucial.

Les premiers symptômes sont non spécifiques (fièvre, vomissement, maux de tête), évoquant une grippe ou une gastroentérite.

 
 

Les premières heures

 
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Des premiers signes trompeurs

 

Un comportement qui doit alerter :

 
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L’enfant n’est pas comme d’habitude

 

Il existe aussi des symptômes plus particuliers qui doivent alerter comme une sensibilité à la lumière, une raideur de la nuque, des extrémités froides. Ces autres symptômes apparaissent dans un second temps, mais pas forcément tous, ni dans un ordre particulier, ce qui peut être trompeur, surtout chez les nourrissons.

 

Méningite : signes et symptômes

 

Tout le monde à tout âge

 
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Chez l’enfant en bas âge

Chez les enfants / les adultes

 
 
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Dans tous les cas, si des tâches rouges ou violacées apparaissent sur de la peau, avec une persistance de ces tâches lorsque l’on appuie dessus, c’est le signe d’un purpura fulminans.  

Ce symptôme signe une urgence absolue, et doit orienter le plus rapidement possible vers le SAMU en appelant le 15 ou les urgences les plus proches.

 
 
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Pour en savoir plus : Santé Publique France

 

Agir face aux méningites

 

L’urgence de la prise en charge

Face aux méningites bactériennes, la rapidité de la prise en charge est essentielle. En effet, pour les formes les plus foudroyantes (méningocoques, pneumocoques), la maladie évolue très vite et peut mener au décès dans les 24h après la survenue des premiers symptômes.

Sauver le malade est une question d’heures. Dès les premiers signes inquiétants, il est urgent de consulter un médecin et de le tenir informé de l’évolution des symptômes.

Le diagnostic biologique sera effectué à l’hôpital, via une ponction lombaire. Un traitement adapté permettra de guérir le malade s’il est mis en oeuvre à temps. Un traitement est également mis en place dans l’entourage du malade.

 
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Purpura fulminans : attention, urgence absolue !

La présence d’un purpura fulminans signe une urgence absolue. Dans ce cas, il est indispensable de contacter le SAMU ou de se rendre aux urgences les plus proches.

 
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Le purpura se manifeste par des tâches rouges ou violacées. Ce ne sont pas des boutons. La peau reste lisse.

Pour reconnaître un purpura, il existe un test simple qui consiste à prendre un verre transparent et à presser le fond du verre sur la tâche. Si elle ne disparaît pas, il peut s’agir d’un purpura.

 
 
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La vaccination, seul moyen de prévention des méningites

 

La prévention par la vaccination est le seul moyen pour lutter contre les méningites bactériennes, leur diagnostic étant complexe et leur évolution très rapide.

Parmi les 11 vaccins obligatoires établis aujourd’hui pour le nourrisson, trois des quatre méningites bactériennes les plus prédominantes chez l’enfant sont couvertes. Les vaccins ont été introduits progressivement dans le calendrier du nourrisson : le vaccin contre la méningite à Haemophilus influenzae type B en 1992, le vaccin contre la méningite à pneumocoques en 2006 et le vaccin contre la méningite à méningocoque de sérogroupe C en 2010.

Un vaccin contre les méningites B (80% des cas de méningites à méningocoques chez le nourrisson) est également disponible.  Il n’est cependant recommandé et pris en charge que dans des cas bien particuliers (populations les plus à risque, épidémie locale...)

Pour plus d’informations sur les recommandations vaccinales : Vaccination Info Service

 
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Témoignages

 
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Extraits de l'étude Regards Croisés menée en 2018, synthèse disponible sur www.associationpetitange.com

Patricia Merhant-Sorel, présidente du collectif “Ensemble contre les Méningites” témoigne dans l’émission Télématin sur France 2.

À l’occasion de la Journée nationale de lutte contre les méningites qui a lieu chaque 1er samedi du mois d’octobre, Patricia Merhant-Sorel, présidente de l’Association Petit Ange – Ensemble contre la méningite et co-fondatrice du collectif, revient sur conséquences dramatiques des méningites bactériennes et nous expose son combat en faveur de la vaccination.

 
 
 

Le collectif “Ensemble contre les méningites”

 

Le collectif “Ensemble contre les méningites” rassemble les associations “Petit Ange” et “Méningite France - Association Audrey”.

Il est soutenu par l’Institut Pasteur.

 Au cœur du combat de notre collectif, il y a la volonté de nous mobiliser pour mieux lutter contre les méningites bactériennes.
Cela ne sera rendu possible que par une meilleure information des différentes populations, grand public comme professionnels de santé.

Agir pour une meilleure prévention de ces infections est également l’un des fondamentaux de nos engagements, notamment par la diffusion sans relâche de l’existence d’une vaccination contre les méningites bactériennes, encore sous exploitée.

 

 
 
 

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